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07/04/2017

ILS ONT OUBLIÈ

au magma présent de l'écriture,

 

ILS ONT OUBLIÈ



Partout on l'a chassée.
Elle a voulu l'appeler
Mais on lui a ri au nez,
On l'a même conspuée.
Alors elle leur a déclaré
Que depuis elle l'aimait.

Ils ne pouvaient comprendre
Faute de connaître ce qu'était
Le bel amour dont elle parlait.
Ils étaient fous et ils tremblaient
Lorsqu'elle à prononcé en société
Ce mot éclatant de passion: Amour,
Et ils l'ont frappée. Cela paraît fichu
Car ils ont oublié ce que ça signifiait.
Maintenant, ils sont perdus tout à fait.
Ils ne l'ont certes pas fait exprès, mais...

Elle a tremblé oui. Tout comme elle a sangloté.
Elle ne peut plus le dire car ils l'ont cloîtrée...

P. MILIQUE

06/04/2017

HORS-LA-VIE

au magma présent de l'écriture,

 

HORS-LA-VIE



La lumière chaude d'un après-midi d'été
Teinte d'or les collines ventrues alentour.

Son errance n'est qu'un long chemin
Jusqu'à l'univers des attentes sans fin
Où béent les portes d'un monde nouveau
En total décalage avec l'indigeste humanité.

Là, par-delà le flegme ostensiblement extériorisé,
L'ambiance est électrique à force d'être hors la vie,
Et, à lire l'ample inquiétude qui assombrit les visages,
Il tente de proférer des paroles riches et rassurantes
Pour contrer cette implacable résignation qui exacerbe
Les perspectives aiguës teintées de peurs et de dégoûts.

P. MILIQUE

05/04/2017

ÉCLAT D'IMMANENCE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCLAT D'IMMANENCE



Ô toi page-amour si cristalline, si fulgurante,
Page d'éclat d'immanence au soleil qui point,
Page déchirante et usagée d'avoir été trop lue.

C'est la page-amour dont tout un chacun rêve
De posséder en un jour lumineux le livre fini,
Celle qui est la merveille des lendemains ravis,
Elle qui étincelle d'une intensité à l'égal du ciel,
Elle promesse jusqu'ici trop peu souvent tenue,
Page qui élance l'âme au pays rare du bonheur.

Ô toi page-amour si cristalline, si fulgurante,
Page d'éclat d'immanence au soleil qui point,
Page déchirante et usagée d'avoir été trop lue.


P. MILIQUE

04/04/2017

ÉCLAT D'IMMANENCE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCLAT D'IMMANENCE



Ô toi page-amour si cristalline, si fulgurante,
Page d'éclat d'immanence au soleil qui point,
Page déchirante et usagée d'avoir été trop lue.

C'est la page-amour dont tout un chacun rêve
De posséder en un jour lumineux le livre fini,
Celle qui est la merveille des lendemains ravis,
Elle qui étincelle d'une intensité à l'égal du ciel,
Elle promesse jusqu'ici trop peu souvent tenue,
Page qui élance l'âme au pays rare du bonheur.

Ô toi page-amour si cristalline, si fulgurante,
Page d'éclat d'immanence au soleil qui point,
Page déchirante et usagée d'avoir été trop lue.


P. MILIQUE

03/04/2017

DÉCLARATION

au magma présent de l'écriture,

 

DÉCLARATION


Ta soif de vivre, ta douceur, tes fulgurances,
Ton désir enthousiaste de grande tendresse,
Ont fait de ma vie un entrelacs de la tienne.

Ce que tu représente pour moi en ta totalité,
Il m'est impossible de le mesurer vraiment.

Jamais je n'ai ressenti que je pourrait te quitter.
Jamais je n'ai éprouvé la ténébreuse inquiétude
Pas plus que la crainte menaçante de te perdre
Ne m'a fait vaciller sur des rythmes antagonistes.

Chacun de ces mots vrais raisonne et parle de toi,
Et n'existe que dans cette tangibilité argumentée
De l'impérieuse nécessité que tu m'es pour vivre.

Mon soleil, je te suis si reconnaissant de m'aimer.
 
P. MILIQUE

02/04/2017

CHALEUR DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

CHALEUR DE VIE



La journée s’est révélée nerveusement épuisante
A penser l'avènement imminent de leur rencontre.

Il est fatigué mais il ne craint rien puisqu'il l'aime.
Il l'aime de toute sa richesse quotidienne offerte.
Il l'aime et cela seul est vrai. Le comprend-elle?

Écoute ces mots chuchotés, clamés à l'intérieur
Pour être entendus et assimilés au plus profond.
Entends-les, épanouis et précieux, nourris d'amour.
Celui-là même qu'il ne parvient pas tout à fait à dire.

Elle donne tant de valeur à ce qu'il est peut-être
Lui le sans origine fixe qui ne vient de nulle part.
Qu'elle le prenne dans ses bras, qu'elle le serre,
Qu'elle le garde pelotonner tout contre son cœur.
Qu'elle continue à l'aimer pour ce qu'il est vraiment.
Sait-elle comme un homme est rien s'il n'est pas aimé?

Amoureux il avance à toi, il part à ta rencontre.
Il dessine de ses bras un collier à son cou gracile.
Et il se cale à elle, contre elle. Somptueusement.
Et leur amour s'épanouit de cette chaleur de vie.

P. MILIQUE

01/04/2017

FIÈVRES PERNICIEUSES

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FIÈVRES  PERNICIEUSES

 

Espace indéfiniment saturé de vibrations immobiles

Dans la stupeur grandissante d'images brouillées

Qui s'affichent aussi fragiles que vulnérables.

 

Dans les ruines ombrées d'un désastre annoncé,

Fermente le souffle chargé de fièvres pernicieuses

Qui, dans l'anarchique mouvement d'une dérive maussade,

Considère peu le voile subtil et pervers exhibé

Dans l'indifférence cruelle d'une excoriation,

Représentation absolue et souveraine de la souffrance.

 

P. MILIQUE

31/03/2017

LES FLEURS NOIRES

FLEUR NOIRE.jpg

 

LES FLEURS NOIRES

 

C'est stimulé par une écriture bavarde

Que coule l'inépuisable source de l'épuisement.

 L'encre s'assèche ici, et elle sombre.

 

Dans un fouillis touffu de signes abscons,

 Il cherche un recours à l'accablement

 Et se tourne aux ombres avec colère.

 

Il est des souffrances qui interdisent

 D'être indéfiniment conjurées.

 

Alors, il s'arrache à la fixité de ses obsessions têtues,

 Pour scander, lancinant ,ce chemin de douleurs

 Au rythme de mots qui restent, toujours,

 

Très en-deçà des maux !

Sa plume tourmentée interroge ce qui est le mal

 Lorsque, nu devant l'immobile hautain,

 Il effeuille une à une les fleurs noires de l'inéluctable.

 

P. MILIQUE

30/03/2017

FRONTIÈRES DOULOUREUSES

Schizophrenia_glutamate.jpg

 

 

FRONTIÈRES DOULOUREUSES

 

L’expérience est un long chemin…

 

Le fait n’est pas nouveau, elle n’est que

 Le mouvement intime des règles de vie

 Pour accoster à l’intensité qui serait celle

 D’une quelconque connaissance de soi

 Finissant par s’imposer d’elle-même dans la sincérité,

 Tant la recherche active serait une forme de mensonge.

 

A imaginer d’autres formes de renoncements,

 On piège l’essentiel d’une désespérance assujettie

 A l’absorption nécessaire des à-coups de la douleur

 Pour enfin stigmatiser l’extrême de la violence infligée.

 

Aux marges d’un merveilleux qui ne demande

 Qu’à surgir de nulle part pour épurer l’individu

 Maintenu au brasier douloureux de la schizophrénie,

 Les fragments de la mosaïque enfin complétée rendent

 La possibilité unique d’entrevoir comme plus supportable

 Son propre corps si intensément détesté.

 

P. MILIQUE

29/03/2017

BOULEVERSÉE

au magma présent de l'écriture,

 

BOULEVERSÉE



Quelquefois, l'imaginaire nous entraîne
Dans d'alertes divagations libidineuses
Portées au gré de mots injectés du sang
Qu'il espère n'avoir jamais sur les mains.

C'est un flot continu de gestes et de paroles,
Grouillement continuel d'assertions salaces
Qui nous paraissent excessives et fantasques
Voire aberrantes d’enthousiasme démesuré.

En vérité, ce prosateur hésitant
N'est rien moins que visionnaire.
Seul le retard accumulé par les autres
Le fait paraître en avance sur son temps.

A y regarder de plus près, la raison est suffisante.
Tout est si exaltant et insaisissable que s'entonne,
C'est bien naturel, un harmonieux chant de vie
Débordant de joie, de plénitude et d'allégresse.

C'est ainsi que nous est proposé un fond imprégné
D'esprit, d'ironie, de cynisme et d'âpreté amoureuse
Quand l'attendrissant inattendu se fait viscéral
Tandis que la lectrice bouleversée vit ses râles.

P. MILIQUE

28/03/2017

A L'EMBRASE DU CIEL

au magma présent de l'écriture,

 

A L'EMBRASE DU CIEL



Dans l'insignifiance bien visible de l'existence
Il plonge délibérément dans la matière vivante
Au plus éloigné de cette jeunesse qui frissonne,
Panoramique saillant aux tons nuancés de poésie.

Cela est contrarié par la petite rumeur de l'autre
Mais ça n'est pas la seule gageure qui fait front,
Et il prend conscience de tout ce que cela renvoie
A la douce impression issue d'un temps ancestral.

Avec une subjectivité d'esthète, il emprunte les brisées
Magistrales et se risque à la lumière pour en révéler le sens,
Pour bouleverser la réalité en une sorte de romantisme rare
Que la vie déchaînée n'a pas encore trouvé le temps d'éroder
Au déterminé d'une enthousiasmante fougue d'ivresse.

Il scrute l'embrasé du ciel et convoite l'inouï,
Suscitant du coup une manière d'ivresse
Au déterminé d'une remarquable vitalité
Qui le laisse maintenant pétrifié sur le seuil,
Paisible à épier le souffle sublime du solaire.

P. MILIQUE

27/03/2017

VIOLENTE DÉFERLANTE

au magma présent de l'écriture,

 

VIOLENTE DÉFERLANTE



La force de certains mots transperce l'instant
D'une stridence sublime et menaçante à la fois.

C'est une écriture apte, en certaines occasions,
A vriller les neurones déjà saturés d'intensités.

Il faut dire qu'à la seule lueur d'une fin de monde,
Il est bien difficile de contrôler aussi peu soit-il
La violente déferlante qui roule au creux de moi.

Dans l'inévitable fusion qui bientôt se dessine,
La solitude absolue de l'homme inquiet empêtré
Dans son atrabile singularité s'avère terrifiante.

En cela, la colère est juste qui revendique la paix.

P. MILIQUE